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Category Archives: Dossiers documentaires

COMPTE RENDU D’UNE LECTURE DANS LE JOURNAL CHARLIE HEBDO–FEV 2018

Omar Shahid Hamid est un policier antiterroriste pakistanais et est un écrivain de polars renommé dans son pays. Après avoir dirigé la cellule antiterroriste de Karachi, ville très touchée par des groupes politico-mafieux ou religieux tous très violents, il vient d’être nommé à la tête de son District oriental. Interviewé par Patrick Chesnet pour le journal Charlie Hebdo il brosse un tableau étonnant de la jeunesse pakistanaise en voie de radicalisation.

Q.Quels sont les groupes actifs au Pakistan ?
R.
Avec la guerre en Afghanistan et le développement des madrasa ici, il y a eu, et c’est très visible depuis les 15 dernières années, une prolifération de groupes terroristes au Pakistan. Il y en a pour toutes les confessions et tous les points de vue. Des pro-Pakistan, qui ne commettent aucun acte terroriste dans le pays, comme les talibans afghans, et d’autres qui n’hésitent pas : Daech, des radicaux, des talibans pakistanais, des non-religieux aussi, à l’image du MQM (1)ou des nationalistes baloutches…. Lorsqu’un groupe est anéanti, ceux qui n’ont pas été capturés ou tués en forment un nouveau et recommencent. C’est devenu cyclique. Même si les forces de sécurité font un boulot incroyable, l’ampleur du problème est absolument énorme.

Q. Quelle est l’influence de ces radicaux sur le pays ?
R .
Tout dépend de ce que l’on met derrière le mot « influence ». Les musulmans radicaux, et même les modérés d’ailleurs, ont toujours été battus lors des élections et n’ont donc jamais vraiment eu de pouvoir politique au Pakistan. Cependant, l’explosion du nombre de madrasa et le virage vers un islam se réclamant d’un wahhabisme-deobandisme plus conservateur (amorcé depuis la période du général Zia ul-Haq (2) leur ont permis de bien s’implanter dans la société. Or celui qui contrôle la rue peut avoir une influence très néfaste sur cette société.

Q. A l’image de ce « Don » mafieux contrôlant Karachi, que vous évoquez dans votre dernier roman ?
R.
Ce « don » est un phénomène propre à Karachi, où l’on a un parti laïc et fascisant, le MQM, emmené par un leader ayant érigé à son profit un véritable culte de la personnalité. Ses méthodes sont celles d’un gangster, et il contrôle la ville depuis une trentaine d’années. La situation est plus « normale » dans le reste du pays.

Q. Pas facile d’opérer dans de telles conditions ?
R.
Du fait de cette kyrielle de groupes, la police ne sait jamais qui tire vraiment les ficelles, si elle peut agir ou pas. Des policiers qui avaient arrêté des terroristes affiliés à des partis politiques ont été victimes de représailles une fois les responsables de ces mouvements parvenus au pouvoir. Certains ont été virés, d’autres ont été assassinés. Quelques 490 officiers ont été tués entre 2000 et 2010. Ce n’est pas bon pour le moral des hommes qui doivent faire face à Al-Qaida, à Daech, aux talibans, aux chiites, aux non-religieux….. Ils prennent des coups de partout. Il y a aussi des cas d’infiltration ou de corruption au sein de la police. Des policiers ont fait allégeance à des radicaux musulmans, d’autres ont préféré les terroristes non-religieux. Certains sont devenus des tueurs à gages, liquidateurs de basses œuvres.

Q . Avez-vous été menacé ?
R.
Régulièrement. Par les deux camps, laïc ou religieux. J’ai reçu des menaces du MQM après avoir fourni des preuves à charge dans une affaire le concernant, et les talibans pakistanais ont envoyé un camion bourré d’explosifs contre notre bureau. A l’époque, notre équipe était engagée dans plusieurs opérations contre eux. Il y a eu une vingtaine de morts et plus de 100 blessés. Je viens récemment d’être nommé à la tête du District oriental de Karachi. Ce district c’est un peu le « Molenbeek » local. Cà promet…..

Q. Où en est Daech au Pakistan ?
R.
Daech est une organisation militante qui fonctionne sur les mêmes principes marketing que n’importe qu’elle multinationale. Elle a réussi à imposer sa « marque » s’est emparée des réseaux sociaux et a fait passer le message selon lequel elle était la seule capable de lancer des opérations à une échelle mondiale. Pour toute une génération de jeunes en voie de radicalisation, Daech, il n’y a pas mieux. Les autres groupes n’attirent plus. Même Al-Qaida est aujourd’hui perçue dans la région comme un groupe « fini ». Et puis Daech, c’est comme chez Mac Donald’s c’est-à-dire qu’il suffit de contacter les instances centrales pour être franchisé et commencer à agir, sur Pakistan ou n’importe où ailleurs…. Dès lors, les effets de ce modèle vont se faire sentir quand ceux qui ont combattu en Irak ou en Syrie vont rentrer chez eux et renforcer les cellules locales. Il faut s’attendre à une recrudescence de leurs activités.

Q. Quels seront les effets de l’arrêt de l’assistance sécuritaire américaine décidée en janvier ?
R.
Les relations entre les deux pays n’ont jamais été aussi ténues, et l’aide américaine se limite aujourd’hui à un peu de soutien militaire. Cette suspension ne devrait donc pas avoir de graves conséquences. D’autre part, que les Etats-Unis le veuillent ou non, la guerre en Afghanistan est dans une impasse. Ni le gouvernement soutenu par les américains ni les talibans ne sont en mesure de l’emporter. Tôt ou tard, il y aura un accord, et le Pakistan sera à la table des négociations. En tant que voisin, mais aussi en raison de ses contacts et de son influence sur les factions talibanes. Les Etats-Unis ne peuvent donc pas fermer complètement la porte au Pakistan.

Q. De qui faire le jeu de Pékin ?
R.
Cela fait un bon bout de temps que le Pakistan et la Chine entretiennent d’étroites relations. Comme l’a dit un jour un diplomate chinois : «  le Pakistan est à la Chine ce qu’Israël est aux Etats-Unis ». La Chine a non seulement aujourd’hui une plus grande ascendance politique que les Etats-Unis sur le Pakistan, mais avec les 60 milliards de dollars d’investissement prévus pour le financement d’un «  couloir économique » Chine-Pakistan, elle y est désormais un poids lourd économique.

Q. Et le Pakistan dans tout cela ?
R.
Le pays doit faire face à d’énormes défis qui sont les conséquences de la politique menée au cours de ces trente dernières années, de la radicalisation, de la présence d’une multitude de groupes terroristes sur notre sol et d’une situation géographique qui fait de nous le voisin d’un état en guerre. A cela s’ajoutent une situation économique qui, malgré un taux de croissance correct, ne suffit pas à subvenir aux besoins d’une population de plus en plus nombreuse, il y a au Pakistan quelque 210 millions d’habitants et de sérieux problèmes de gouvernance, avec des dirigeants corrompus, des partis pas vraiment matures et des relations complexes entre politiques et militaires. Cà s’annonce difficile……

1 : Fondé en 1984 sur une base essentiellement ethnique de migrants musulmans arrivés d’Inde après la partition de 1947, le Mouvement National Uni (Muttahida Qauma Movement, MQM) s’est fait une place dans la vie politique de Karachi, dont il occupe toujours la mairie, à coups d’assassinats, d’enlèvements, d’extorsions de fonds….

2 : Arrivé au pouvoir par la grâce d’un coup d’état en 1977, promoteur de la bombe atomique pakistanaise et soutien affirmé des moudjahiddin afghans lors de la guerre contre les Soviétiques, le général Zia Ul Haq fut aussi l’instigateur de l’islamisation de la société pakistanaise.

mars 5, 2018 Catherine Leave a comment

ARTICLE LU SUR LE QUOTIDIEN DE LA REUNION DU 18 AVRIL 2016

En cours, j’ai souvent insisté sur l’évolution très rapide des évènements au Moyen Orient et au sein des conflits mondiaux. Voilà la preuve que malgré les accords d’Oslo et les bonnes résolutions prises par les uns et les autres le plateau du Golan restera israélien!!

En effet, le 17 avril le premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a proclamé que la partie annexée du plateau syrien du Golan “restera pour toujours dans les mains d’Israël”. Il s’exprimait pour la première fois, au début d’un conseil des ministres organisé sur le plateau du Golan depuis sa conquête par Israël en 1967. Ces déclarations interviennent au moment où se tiennent à Genève des négociations sur l’avenir de la Syrie en guerre.
”Il est temps que la communauté internationale reconnaisse la réalité, il est temps qu’après 50 ans elle reconnaisse enfin que le Golan restera à jamais sous la souveraineté israélienne”, a ajouté le premier ministre dont les propos ont été diffusés à la radio  publique. “ Quelque soit ce qui se passe de l’autre côté de la frontière ( donc en Syrie) la frontière ne bougera pas. “ a t-il ajouté.

Mercredi dernier ont repris à Genève les discussions de pais sur la Syrie sous l’égide de l’ONU pour tenter de mettre un terme à un conflit qui a fait déjà plus de 270 000 morts et poussés des millions de syriens à l’exil. Selon les médias, Mr Netanyahu redoute qu’Israël soit soumis à des pressions pour un éventuel retrait du Golan en cas d’accord sur l’avenir de la Syrie, alors que la communauté internationale n’a jamais reconnu l’annexion en 1981 en 1981 d’une partie de cette région syrienne par Israël. “Nous ne nous opposerons pas à un accord sur la Syrie à condition qu’il ne se pas au dépens de l’Etat d’I sraël et que les forces de l’Iran, du Hezbollah ( libanais) et de Daech ( acronyme arabe de l’organisation de l’état islamique) soient expulsées” de Syrie a également souligné le dirigeant israélien.

La radio a précisé que Mr Netanyahu a fait passer ce message à propos du Golan lors d’un entretien récent avec le secrétaire d’état américain John Kerry et compte également le répéter jeudi lors d’une rencontre à Moscou avec le président Poutine. Israël a annexé une partir du plateau du Golan (nord-est) en 1981 après l’avoir occupée depuis la guerre de juin 1967. Israël et la Syrie restent officiellement en état de guerre. La ligne de cesser le feu sur le Golan était considérée comme relativement calme, mais la situation s’est tendue avec la guerre en Syrie déclenchée en 2011. Depuis des projectiles tombent périodiquement du côté du Golan occupé par l’état hébreu. 

avril 27, 2016 Catherine Leave a comment

UNE EMISSION INTERESSANTE!

Ce dimanche 17 avril dans l’émission 7 à 8 sur TF1, il y a eu un reportage très intéressant sur les hommes cubes, ces populations qui à Hong Kong vivent dans des logements cages. Nous en avions parlé en cours mais le reportage vous permettra d’encore mieux imaginer la réalité. Le lien est le suivant: http://lci.tf1.fr/sept-a-huit/ et vous avez la première vidéo accessible. Bon visionnage et on en parle en cours, si vous le voulez!

avril 21, 2016 Catherine Leave a comment

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